Edito #confinement
14 jours, puis 30, puis… ? Dans cet état de confinement qui nous fige, la question de maintenir ou non le festival Un neuf trois Soleil ! obnubile nos journées de télétravail... Mais cette question n’est finalement pas celle qui nous travaille le plus intimement.
En mai ou plus tard, nous nous retrouverons c’est sûr, mais pas indemnes. Ce que nous vivons provoque des mouvements profonds, au cœur de nos consciences individuelles et collectives.
L’angoisse nous habite quant à la situation des soignants et des malades et quant à l’avenir de notre fonctionnement social. Mais de cette période tumultueuse naît aussi de l’espoir. Ici et là, la nature reprend ses droits : les oiseaux reviennent en ville, les dauphins pénètrent le port de Cagliari, les émissions de CO2 baissent sensiblement… Pour reprendre Christine Bastin, directrice artistique de La Fabrique de la Danse dans sa newsletter récente, « C’est quoi cette catastrophe qui touche tous les humains, qui nous empêche de respirer, pour que la nature, elle, puisse enfin le faire ? » Dans un autre registre, l’espoir peut aussi naître d’entendre enfin que - dans les situations extrêmes - l’Etat saura nous soutenir « quoi qu’il en coûte ».
Alors après cela, comment ne pas faire le rapprochement entre l’urgence de la situation sanitaire et celle de la situation environnementale ? Comment faire comme si on ne savait pas que tout est possible autrement ? Que le festival ait lieu en mai ou plus tard, à ce moment, le monde ne sera plus le même. Il nous faudra réinventer une suite plus harmonieuse avec et pour les tout-petits. L’association Un neuf trois Soleil ! entend participer de ce mouvement de réinvention. Si les corps sont figés, les esprits ne le restent pas ! Rendez-vous quand la nature en aura décidé pour réinventer ensemble.
Publié le 05/04/2020